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Silence et immobilité : deux pratiques indispensables pour traverser l’au-delà


Lorsque vous avez acquis une qualité de présence, votre maîtrise est telle, dans la mort et dans les temps qui suivent la mort, que vous pouvez rester immobile malgré toute l’agitation qui vous entoure. Vous êtes là, totalement en vous-même et tout peut se passer autour de vous sans que rien ne bouge en vous. Alors, à un moment, tout se calme et des portes s’ouvrent... Plus vous êtes présent, plus vous savez exactement quelle porte choisir, vous connaissez exactement le pas suivant qu’il vous faut faire pour passer au niveau au-dessus, vous ne vous précipitez pas dans le premier courant d’air qui vient et qui vous emporte. Si, en plus, vous êtes accompagné par un véritable ami, il vous aidera encore, en vous retenant ou en vous poussant un peu pour que vous passiez plus facilement à un niveau supérieur. Mais il est vrai que si vous êtes déjà bien ancré en vous, si vous avez fait un réel travail de silence et d’immobilité, cet ami a peu à faire, simplement à vous soutenir dans cette certitude que vous allez faire le bon pas. Il faudra à celui qui n’a pas suffisamment travaillé une présence beaucoup plus forte pour l’aider. Ceci signifie que rien ne peut remplacer le travail d’immobilité et de silence et qu'il existe un niveau de maîtrise auquel il faut arriver obligatoirement. Parce que la pire des situations est encore autre : vous êtes engagé sur un chemin spirituel, mais sur celui-ci, dans cette vie, vous n'avez acquis aucune maîtrise. Dans la mort et au-delà, un esprit qui vous veut du bien peut être là debout devant vous et vous ne le reconnaissez même pas. Vous êtes tellement agité, tellement dans l’angoisse de ce que vous êtes en train de vivre, dans l’agitation de tout ce qui bouge autour de vous que vous ne reconnaissez rien, ni le bien, ni le mal, ni l'ami qui est là pour vous aider. Vous êtes comme le nageur en train de se noyer qui ne voit pas qu’un autre arrive pour le sauver. Au lieu de vous en remettre à lui, vous le repoussez : vous êtes tellement dans l’angoisse et l’agitation que vous ne comprenez rien, vous ne voyez rien. Ces choses arrivent, c'est pourquoi il faut vraiment, à un moment, arriver à un minimum de maîtrise, un minimum d'immobilité et de silence.

Ennea Tess Griffith


(Article extrait de la revue Science de la Conscience N°24 - La mort, une nouvelle vie ? )

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